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Les cours du minerai de fer ont connu une baisse drastique

Pâtissant d’un contexte économique morose, le prix du minerai de fer n’a cessé de dégringoler pour chuter sous les 90 dollars la tonne en septembre 2012. Craignant d’acheter trop cher, les maisons de commerce ont accéléré le mouvement. Quant aux aciéristes, ils repoussent leurs achats jusqu’à ce que les prix se stabilisent.

De plus, force est de constater que ce repli émane, également, de l’important reflux de l’activité dans l’acier européen. Ce recul de la production sidérurgique en Europe a provoqué une baisse de la demande de minerai, poussant les compagnies à augmenter leurs ventes sur les marchés asiatiques. A titre d’exemple, le brésilien Vale, premier producteur de minerai ferreux, a vendu des pondéreux destinés aux marchés européens sur les marchés chinois. Ceci n’a fait qu’amplifier le surplus et la chute des prix !

Sur un autre registre, cette forte chute des cours trouve son origine dans le changement du système de négociation des prix. En effet, dans le passé, les prix du minerai de fer étaient fixés pour un an. Ainsi, les négociations pouvaient être ardues entre les acheteurs, les géants de la sidérurgie, les fournisseurs et les grands groupes miniers, mais à leur issue chacun pouvait anticiper ses investissements annuels sans surprise. Près de deux ans et demi après l’abandon de ce système de prix annuels, la volatilité des prix se retourne, actuellement, contre les groupes miniers qui l’avaient façonnée. La raison d’être de cela est que les principaux acheteurs, à savoir les aciéristes chinois, ne sont plus actifs sur le marché du fer. Ils se trouvent, en effet, confrontés à une demande intérieure en berne pour les infrastructures, que Pékin ne pourra pas relancer dans l’immédiat. Devant l’ampleur de cette situation, les hauts fourneaux chinois épuisent leurs stocks et dénoncent leurs contrats de minerai de fer étranger.

En conséquence, le quatrième producteur mondial, l’Australien Fortescue, vient de renoncer à ses projets pour développer la production. Vu sa taille moyenne, le risque de financement devient de plus en imposant face à la chute drastique des prix. Et la situation est semblable aux petits acteurs qui se sont multipliés dans la production ferreuse ces dernières années ….

A contrario, les trois géants du fer, en l’occurrence le Brésilien Vale et les Australiens BHP et Rio Tinto parviennent à amortir plus facilement ces pertes de revenus car ils disposent, en outre, des infrastructures ferroviaires et portuaires pour générer des économies sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Pour Rio Tinto, cette baisse vertigineuse des prix est salutaire vu qu’elle devrait permettre d’abattre les concurrents et de confectionner une vision stratégique plus claire. En revanche, les autorités australiennes subissent, de plein fouet, les effets de l’effondrement des ressources à l’export des revenus du premier exportateur mondial de fer. Or, le gouvernent avait tablé, auparavant, sur les recettes importantes de sa taxe minière afin de combler, dès l’an prochain, son énorme déficit budgétaire.

Et pourtant la production d’acier évolue sous de bons auspices

Selon les dernières statistiques de Worldsteel, la production mondiale d’acier a connu, en juillet, une appréciation de 2% sur un an à 1 528 millions de tonnes (Mt) et a atteint, durant les sept premiers mois de l’année en cours, 897 Mt, soit plus de 1% de plus comparativement à la même période de l’année 2011. De par son lien étroit avec la demande en minerai de fer, la production de fonte a augmenté, quant à elle, en juillet de 1% sur un an à 1 112 Mt et également de 1% pour les sept premiers de l’année 2012 à 656 Mt.

Comme à l’accoutumée, le moteur de cette croissance est la sidérurgie chinoise qui assure la majeure partie de l’augmentation de l’offre d’acier. En effet, ses productions d’acier et de fonte, à fin juillet, ont marqué une progression de 4% et 2% respectivement pour culminer à 726 Mt et 663 Mt. Néanmoins, les analystes de Macquarie Research estiment que la baisse conjoncturelle enregistrée en juillet par rapport à juin est saisonnière. En effet, les volumes importants de la sidérurgie chinoise sont contrebalancés par des accès de faiblesse dans les autres zones, en particulier en Europe où les productions de fonte comme l’acier ont reflué sur un an de 5%.

Les cours devraient repartir à la hausse

Toutefois, les analystes des métaux ferreux estiment que cette spirale baissière empruntée par le minerai de fer aurait une limite. Et c’est celle de la rentabilité des mines chinoises. Autrement dit, si celles-ci annoncent la cessation de leur activité, le prix du minerai devrait remonter automatiquement car elles sont les plus coûteuses au monde. Cette conjecture se trouve corroborée par le fait que la demande de minerai de fer chinois est bien supérieure à ce que le niveau actuel de son prix permet d’extraire rentablement. Ainsi, dès que la panique actuelle sera dépassée et que le cycle de restockage aura commencé en Chine, une hausse des importations et un rebond des prix pourraient être constatés.

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